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  • LES JOURS SE SUIVENT

    En ce 8 septembre, j'ai eu une fin de matinée qui m'a faite sourire....

    En ce jeudi, donc, que tout prédestinait à être gris et frais, j'ai subi mon premier "accostage" or "first cruise" pour les linguistes en pleine rue.
    Un jeune homme m'a abordée, tout sourire en me déclamant tout de go :

    "J'ai traversé la rue pour vous, j'en suis rendu tout "croche""

    Le tout avec son accent québécois qui nécessite une oreille affinée pour les non initiés, que d'aucuns jugeront pas glamour, pas sexy mais d'autres amusante.

    "Je m'appelle Robert (encore moins sexy) et je voulais savoir s'il était possible que je te laisse mes coordonnées (le tutoiement est immédiat, vous l'avez remarqué), je voulais te dire que je te trouve très belle (il portait des lunettes).

    Bon, c'est vrai, je sortais des mains expertes de Miguel (comprenez, j'avais le cheveu propre et bien placé) mais quand même....

    Je lui ai fait remarqué que j'étais plus âgée de lui.

    "C"est pas grave, je sors d'une relation de 2 ans (ou 3, j'ai oublié) avec une femme de 48 ans.

    BINGO, comment avait-il deviné le bougre ??

    Avant qu'il ne me déroule toute sa life, (je n'ai pas osé lui dire qu'il était mignon), je lui ai simplement répondu que j'étais très mariée. Imparable...

    Pourquoi je lui ai répondu et ne l'ai pas dédaigné hautainement, ?? Parqu'il tenait en laisse un gros chien .....

    Pas rancunier, il a rajouté :

    "Bon, ben c'est dommage, t'as un beau style à part ça, bonne journée"


    Et la journée sera bonne, j'en suis sûre ...... 

  • MONTREAL, AGAIN

    MONTREAL 2008, 19 années plus loin....


    Tout est intact mais néanmoins nourri de subreptices changements.

    Immuable, l'Edifice des Coopérants , building de verre rose dans lequel se reflète une église gothique en plein centre-ville.

    Identique, cette ville tentaculesque sous laquelle on peut rester, tel un apnéiste, sans jamais sortir à l'air libre.

    Toujours cette "bi-culture" tantôt plus franco-anglophone et tantôt plus anglo-francophone, selon les quartiers, selon les activités.

    Je replonge dans ce cosmopolitisme où je n'étais pas revenue depuis 1989.

    Je redécouvre chaque facette de cette vie Montréalaise et je sais que les changements ressentis sont en moi.

    La ville n'est pas une inconnue, elle reste simple à s'approprier mais mon regard est différent, mon esprit est changé et ce n'est pas uniquement lié à l'âge.

    Je ne déambule plus dans les rues avec un bébé de 1O mois accroché à mon dos, rivé à ma chair, mais seule, mon ipod vissé sur mes oreilles.  

    Oh, rien de dramatique, c'est la vie tout simplement. Le bébé est devenu un magnifique bipède de 20 ans mais resté en France et je n'attends
    que sa visite pour lui faire sentir cette ville qui a accueilli ses premiers pas, les deux premières années de son existence, pour vibrer avec lui de cette découverte .

    Finalement, les choses sont plutôt bien faites de nous permettre de revivre cette expérience nord-américaine pour donner la possibilité à notre fils de graver dans son disque dur  cortical droit des images de ses toutes premières années et de les garder, cette fois, en toute conscience.   

    Cela va aussi ,inéluctablement, me faire voir, sentir et agir, à travers lui, différemment et je reste là pour en parler.