Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Les Cinquantenaires

50 ans, l'heure des bilans féminins....

Cela peut paraitre cliché et d'un conventionnel navrant mais force est de le constater.

J'insiste sur l'adjectif car un bilan au masculin est généralement et essentiellement comptable, alors que chez la femme, c'est le côté "psy" qui entre en ligne.

Généralement, à cet âge, les enfants ont quitté le cocon familial et ont coupé brutalement le cordon ombilical que leurs mamans avaient conservé précieusement dans le formol depuis leur naissance, prônant pour une indépendance rarement financière mais au moins psychologique. Première onde de choc.....

Là-dessus, on rajoute les hormones qui finalement nous empêtrent toute notre vie de femme mais encore plus à cet instant précis où l'on remet en cause notre féminité et où nous aurions bien besoin d'un coup de pouce de Dame Nature.

Bien sûr, l'homme de votre vie (qui est aussi le co-auteur de ces mêmes enfants cités précédemment) ne ressent pas les mêmes choses que vous. Pour lui, avoir des nouvelles à un rythme raisonnable d'une fois par semaine, voire une fois par mois de sa progéniture suffit à son bonheur.

Vous, vous souhaiteriez en avoir tous les jours mais la taxation de mère "juive" doublée de mère "italienne" n'est pas toujours un compliment dans la bouche de celui qui omet vous avoir fait souffrir 18 heures avant sa naissance, ce qui devrait quand même vous donner quelques prérogatives légitimes.

Non vous, ces hormones vous laissent certains jours apathiques, la larme facile même devant une publicité IKEA....

Et que dire du miroir....On comprend enfin à quoi servaient les cours de mathématiques et de physique à cet instant précis. Ce brave Newton et sa loi de la gravité prend ici tout son sens et son tragique réalisme.

Vos deux seins arrogants et jusque là vos deux ex meilleurs alliés, soyons honnêtes, ne sont plus aussi glorieux. Une certaine mollesse, une certaine propension à gonfler mais à plat et en largeur si vous visualisez ce que je veux dire font que vous n'arborez plus vos décolletés avec la même assurance. Je vous fais grâce du tour complet de la "propriétaire" laissant aux générations futures leurs illusions.

L'homme de votre vie continue de vous assurer de son amour, de votre beauté mais avec sa presbytie doublée d'astigmatisme, vous émettez quelques doutes sur la crédibilité de ses affirmations. Lui aussi change mais étrangement, les rides, les cheveux blancs et les lunettes lui confèrent un indéfinissable charme, voire une "mâle attitude" confirmée et cela est proprement insupportable.

L'égalité des sexes n'est défintivement pas acquise et il vous reste à redoubler d'efforts pour séduire encore cet homme qui discrètement derrière ses lunettes (qui lui donnent un air si sexy) lorgne les jolies femmes en jurant que c'est à titre comparatif et qu'il est définitivement fier de vous.

Faisons semblant de le croire pour nous permettre de nous apaiser un tant soit peu. 

 

Commentaires

  • Je dirais que tunous a dépeind le portrait tout a fait réaliste de la femme de 50 ans et je penses toujours que tu devrais écrire pour des magasines féminins, franchement lance toi, publie çà sur internet ou que sais, je et reste persuadée que tu auras un retour.

    Milles bisous
    Ta Denrée.

  • Ma belle Gigi,
    Tout ce que tu écris est peut-être très vrai vu de l'intérieur mais permets-moi d'être en désaccord complet quand tout ça est perçu de l'extérieur.
    Tu es toujours aussi belle, vive, ragoûtante, époustouflante..., et j'en passe beaucoup, qu'il y a vingt ans quand je t'ai connue.
    Tu n'as rien perdu, bien au contraire, tu en as gagné comme le grand St Émilion que Bruno aime tant.
    Continue de nous montrer ces superbes sourires et nous apporter la joie dont nous avons tous tant besoin.

  • Le lac

    Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,
    Dans la nuit éternelle emportés sans retour,
    Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges
    Jeter l'ancre un seul jour ?

    Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,
    Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,
    Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre
    Où tu la vis s'asseoir !

    Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes,
    Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés,
    Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes
    Sur ses pieds adorés.

    Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;
    On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,
    Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence
    Tes flots harmonieux.

    Tout à coup des accents inconnus à la terre
    Du rivage charmé frappèrent les échos ;
    Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère
    Laissa tomber ces mots :

    " Ô temps ! suspends ton vol, et vous, heures propices !
    Suspendez votre cours :
    Laissez-nous savourer les rapides délices
    Des plus beaux de nos jours !

    " Assez de malheureux ici-bas vous implorent,
    Coulez, coulez pour eux ;
    Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;
    Oubliez les heureux.

    " Mais je demande en vain quelques moments encore,
    Le temps m'échappe et fuit ;
    Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l'aurore
    Va dissiper la nuit.

    " Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,
    Hâtons-nous, jouissons !
    L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;
    Il coule, et nous passons ! "

    Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,
    Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,
    S'envolent loin de nous de la même vitesse
    Que les jours de malheur ?

    Eh quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?
    Quoi ! passés pour jamais ! quoi ! tout entiers perdus !
    Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,
    Ne nous les rendra plus !

    Éternité, néant, passé, sombres abîmes,
    Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?
    Parlez : nous rendrez-vous ces extases sublimes
    Que vous nous ravissez ?

    Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !
    Vous, que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,
    Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,
    Au moins le souvenir !

    Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,
    Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,
    Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages
    Qui pendent sur tes eaux.

    Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,
    Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,
    Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface
    De ses molles clartés.

    Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,
    Que les parfums légers de ton air embaumé,
    Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire,
    Tout dise : Ils ont aimé !

    Alphonse de Lamartine

  • un style très caustique! bravo

    Nassima de la côte ouest of KSA, pas USA malheureusement pour ma liberté!

Les commentaires sont fermés.