NATURE

Nous l'avons déjà évoqué, les distractions sont rares dans notre "sandbox" mais répondant à un besoin impérieux de découverte, nous avons tenté une escapade ce vendredi en direction du Koweit.

Trois heures d'un paysage affligeant de monotonie désertique. Oubliez vos images de dunes d'or, d'oueds mythiques et oasis, il faut savoir qu'ici le désert est utilisé comme une grande déchetterie sans passer par la case tri sélectif. Imagninez la tête du gentil Yann Arthus Bertrand, de quoi bouffer sa moustache !!! Finalement, nous nous sommes arrêtés devant un marché aux chameaux.  

La scène qui suit n'est réservée qu'aux adultes, pour les enfants, le contrôle parental est fortement conseillé. C'est la saison du rut chez nos amis camélidés et c'était notre jour de chance, celui du coït !!!! Nous sommes bien loin des images d'Epinal du National Geographic, croyez-moi ....Sous l'oeil torve du chamelier Soudanais, le "couple" donc s'affairait. Je ne sais pas si nous avons eu droit à deux spécimens abâtardis de la race mais ce n'était pas beau à voir, surtout le mâle.

Edenté de la mâchoire supérieure, visiblement épileptique, bavant une écume blanche peu ragoûtante sur le cou de sa "compagne".Celle-ci poussait des brames que nous aurions pu assimiler à du plaisir dans un premier temps mais lasse de se faire asperger le chignon, elle s'est retournée plusieurs fois pour lui signifier son mécontentement. Comme l'abruti ne semblait rien comprendre, elle l'a enduré un moment puis l'a éjecté d'une ruade et d'un coup de dents. Ainsi ce fut la fin de cette séance de gymnastique que nous ne retiendrons pas comme  la plus élégante de la reproduction ches les mammifères. Coîtus interrompus !!! Ils n'ont décidément rien pour eux, ces pauvres bêtes, souffrant de dystrophie, véritables Quasimodo sur pattes, au faciès très ingrat avouons-le, avec leurs babouines libidineuses et ce blatèrement ridicule.

Voilà pour cet intermède un peu brutal du monde animalier local. Avec toutes ces belles images en tête, je vous souhaite de beaux rêves.......et n'oubliez pas de remercier le ciel d'appartenir à la race humaine.

FRENCH LESSONS

Comment avez-vous pu songer à un abandon de ma part, chères lectrices et lecteurs aussi ???!!!

Le quotidien dans ma "sandbox" n'est pas toujours source d'inspiration mais il semble qu'une nouvelle vocation, ou challenge ou passe-temps habite désormais mon petit être.......

J'apprends le français à toutes les bonnes âmes volontaires répondant ainsi à une demande initiale qui s'est rapidement transformée en un engouement commun pour notre belle langue de Molière. Nous n'en sommes tout de même pas à l'étude de nos classiques, point trop n'en faut. Mon "public" est très varié, jugez-en vous-mêmes :

Je commence la semaine par deux débutants de 7ans. Jumanah la petite pakistanaise aux dents de lait éparses (ce qui ne favorise pas toujours la prononciation et au système pileux inversement très abondant flanquée de son camarade Ali , un petit égyptien aux grands yeux noirs ourlés de longs cils épais (du gâchis pour un garçon....). Tout deux apprenant très vite.

Une citoyenne de la Couronne Britannique de 28 ans, Carrie Ann possédant quelques bonnes connaissances, avec le flegme so british s'y afférant.

Une nouvelle recrue, un Marines, Lawrence (d'Arabie bien sûr), beau spécimen black de 37 ans à la musculature prometteuse, au large sourire sur des dents impeccablement blanches à qui je ne pouvais décemment refuser ma classe.Vous me connaissez, quand il s'agit de tendre la main, on ne se refait pas.Très débutant, néanmoins.

Une panthère noire Sud Africaine, Audrey, fan de Audrey Hepburn, désigner de mode, fan de "Haute Couture" et indubitablement fan de la France où elle compte s'installer prochainement. Avancée mais surtout très appliquée et impliquée. Du coup, elle m'envoie sa petite Zoé de 9 ans, magnifique mélange conçu avec son very gorgeous Danois de mari.

Une autre pakistanaise de 9 ans, Almas et aussi soeur de Jumanah pour ceux qui s'intéressent à la généalogie. Aussi débutante mais avec un esprit aussi vif que le débit de ses paroles et très pugnace. Et enfin une ado néo zélandaise de 14 ans, Lucy qui apprend le français comme seconde langue au collège et qui vient réviser ses leçons avec moi.

Vous l'aurez compris, outre le bonheur de transmettre les rudiments de ma langue et de me sentir légérement utile à nouveau, je me délecte surtout de ce patchwork de nationalités faisant l'effort de découvrir ou parfaire le français. Surtout les enfants ,qui pour la plupart possèdent déjà deux langues à leur actif, qui arrivent en courant à la maison après l'école, se ruent sur leurs chaises, sortent leurs cahiers comme si leurs vies en dépendaient, jouent, répètent, chantent et repartent tout aussi en courant, soyons honnêtes et se volatilisent jusqu'à la semaine d'après.

Cela a le mérite de m'occuper et c'est une grande chance dans ce pays. Cette singularité d'être française dans cet environnement anglophone est finalement un avantage et j'en tire un profit, non point financier mais intellectuel et humain.

Ainsi vont mes journées ponctuées par l'immuable muezzin à qui je tordrais volontiers le cou si ma religion me le permettait.... 

 

SOUTH AFRICA

A quelques poussées de kérosène Cap tout au Sud- Ouest, nous nous retrouvons sur le sol Sud Africain et pour nous accueillir un magnifique aéroport OR Tambo de Johannesburg, s'étant offert un tout nouveau lifting depuis la Coupe du Monde et que nous avons donc du mal à reconnaître. Hélas pour moi, pas le temps de m'émerveiller devant les magnifiques boutiques de souvenirs et de m'alanguir sur la carte bancaire, notre connection pour Port Elizabeth nous attend !!!!!

Ce qui m'a évitée mon premier faux pas d'achat compulsif,car ayant repéré un bracelet en métal portant le numéro de matricule de Nelson Mandela à Robben Island à offrir à mon fils, faute de temps et de consensus avec mon très sage époux, j'ai abandonné l'idée. Thanks God, réponse de l'intéressé : "autant je respecte le personnage, autant je ne suis pas sûr de vouloir m'affubler de son déguisement.Ouf, c'eut été dommage que nos retrouvailles débutent sur un différentiel d'esthétisme.

SAWUBONA AFRICA !!!!!!

Le paysage que nous découvrons nous paraît tellement frais, verdoyant, propre dans le bleu azur du ciel surtout après notre pays de sable où les notions d'écologie ne sont pas encore entrées dans la conscience collective ni dans l'insconscient d'ailleurs si on en juge la quantité de sachets plastique charriés par le vent et qui jalonnent le bord des routes.

Sentiment immédiat de nous sentir "chez nous", YEBO !!!!.

Nous n'avons pas résisté durant notre court séjour à refaire une réserve mais attentifs et réceptifs à différents aspects, peut-être moins animaliers mais aux bruits, à l'odeur du bush que je respire deux fois plutôt qu'une pour ceux qui n'ont pas la chance d'être là et même du silence quand, à la nuit tombée, moteur du Range Rover coupé, nous observons les étoiles. Instants magiques et privilégiés !!!!!

J'ai aussi entraîné mon très patient et compréhensif mari dans l'aventure de mes rêves : un safari à dos d'éléphant..... Il faut bien l'admettre qu'il l'a fait uniquement pour me faire plaisir car ayant peu d"enveloppe charnue" sur son séant, il a vécu un véritable supplice durant notre ballade d'une heure trente.

Personnellement plus dotée de ce côté par la nature, j'ai moins souffert et de toutes façons, étant l'instigatrice, je n'allais pas me plaindre..... L'aventure est effectivement douloureuse pour les coccyx car ici c'est l'Afrique et non l'Asie, pour "monter" ces géants, cela se mérite et c'est sans selle ou tout autre siège veillant au confort du touriste que cela se passe. 

Vous en voulez du "Sauvage" ???? Résultat garanti!!!!!!

Mais quel bonheur dans ce merveilleux paysage au sommet d'une colline que nous avons mis deux heures à atteindre au terme d'un chemin cahoteux où chaque ornière menace les ridicules pneus de votre miniscule voiture de location. Quelle sensation de liberté, de conquête, tel Hannibal franchissant les Alpes, enfin je m'emflamme peut-être un peu!!!!

Heureux aussi quand notre cornac a gentiment intimé l'ordre à notre "monture" de nous déposer délicatement au sol. James a retrouvé instantanément son sourire qu'il avait un peu crispé jusque là et j'ai tout de suite senti le travail de mes adducteurs. Il faut dire que le dos d'un éléphant est très large (on n'a pas idée) et que je n'ai pas les jambes d'Adriana Karembeu même si on nous confond parfois et que malgré les conseils de mon "driver" de relaxer mes jambes afin d'être en contact avec les flancs de l'animal et de tous mes efforts pour y arriver, j'ai passé, faute de longueur suffisante ma promenade avec les jambes à l'équerre, d'où les douleurs susmentionnées .....Je ne recule décidèment devant rien lorsqu'il s'agit d'amuser mes lecteurs.

Le reste du séjour ne fut qu'enchantement et ivresse (ça, c'est après dégustation dans les différentes caves de la célèbre région des vignobles).

Et pour conclure, de prier les dieux Rio Tinto Alcan d'opter pour un nouveau projet de construction d'usine dans ce pays afin de nous aguérir le postérieur et de peaufiner notre culture oenologique.

SALA KAHLE